• Chapitre1: La fuite

    Ou parfois, il faut réfléchir avant d'agir... et de faire quelque chose

    qu'on aurait peut-être pas dû faire...

     

     

    Je courus, encore et encore, et ne m'arrêtais qu'au bout d'une demi-heure, essoufflée, fatiguée et très mal en point. Je ne reconnu pas le paysage qui m'entoura, mais cela me fut égal. Je marchais, sans but, jusqu'au lever du jour. Dans la rue, une pendule indiquait 5 heures. Rares étaient les voitures ou les gens qui étaient dehors, et je n'en croisais que très peu.

    J'aperçus un plan de la ville près d'un arrêt de bus, et marchai jusqu'à lui pour savoir dans combien de temps j'arriverai à ma destination. Pour être sûre de prendre le bon chemin, je sortis mon téléphone portable, posé dans la poche de ma veste en jean usée, l'alluma et marqua dans un «mémo» le trajet en bus jusqu'à chez moi, tout en m'asseyant sur le petit banc de l'arrêt. Je reçus bon nombre d'appels, de messages vocaux et de S.M.S inquiet de Gaëtan, qui me demandaient tous où j'étais et si j'allais bien.

    Je ne voulais pas lui parler, et je ne lui parlerais pas. Je ne voulais pas lui écrire car il me ferai trop penser à mes parents. Mais au fond, j'avais tellement besoin de réconfort...

    -Enjoy, tu es la fille la plus débile que j'ai jamais connu, me dit-je.

    Voilà, je parlais toute seule maintenant. Je devrais prendre rendez-vous chez un psy.

    Je pleurais encore, mais envoyais tout de même un S.M.S plus ou moins rassurant à mon cousin: «Tu sauras très bien où me trouver. Mais je ne veux voir personne. Du moins pas maintenant. Et je vais «bien». On va dire que j'ai pas eu de soucis.», et la réponse fusa directement: «Enjoy, s'il te plaît...Où est-tu? Je viens te chercher, on ira chez toi si tu comptais aller là-bas...».

    J’essuyai rageusement mes larmes, mais celles-ci ne purent s'empêcher de couler. J'avais dû faire tellement de soucis à Gaëtan, il devait être tellement inquiet... Comme s'il n'avait pas assez à faire, en jonglant entre ses études et son petit boulot, il fallait que j'en rajoute! Dès que je formulais cette pensée, je ne pus m'empêcher de penser que j'étais égoïste. Mais pourquoi les parents avaient pris l'avion, pour aller à leur lune de miel? Et ils avaient du tomber obligatoirement sur un avion qui c'était crasher...

    Je tapotais sur le clavier de mon vieux téléphone, et indiquais à mon cousin l'endroit où je me trouvais. Juste ça, rien d'autre. Je regardais ma montre. Je bus était censé arriver dans 10 minutes. Gaëtan avait intérêt à arriver avant, sinon il repartira sans moi...

    Justement, ce dernier m'envoya un dernier texto: «OK. Attend moi, et fais pas n'importe quoi en attendant. S'il te plaît.».

    Et dix minutes plus tard, une Scenic noire me fit des appels de phares en arrivant. Elle se gara et j'ouvris la portière que je claquais dès que je me fut installée. Le bus commençais à arriver et Gaëtan démarra sur les chapeaux de roues alors qu'un silence pesant rentrais dans la voiture, et je ne pus m'empêcher de le briser.

    -Pardonne moi...

    Et le torrent de larmes coula à nouveau. Je me recroquevilla et pleurais tout ce que je pouvais, puis quelques secondes plus tard, je relevais la tête. Mais sans rien dire.

    Je sentis qu'il posa son regard sur moi pendant quelques secondes, puis reporta son attention sur la route. Et, après un silence qui me parût durer des heures, il reprit enfin la parole:

    -Je te comprend, Enjoy. Ça ne doit pas être facile pour toi, de voir ta vie basculer du jour au lendemain, soupira-t-il. Et je comprend parfaitement ta réaction. Je ne t'en veux pas. Mais pitié, la prochaine fois que tu me fais ça...

    Outch! Il pris un dos-d'âne un peu trop vite à mon goût. Je grimaçais de douleur, et mon cousin/ grand frère/chauffeur/confident sourit. Puis soupira.

    -Enfin bon. Je crois que tu as compris, et que tu n'as pas besoin que je t'engueule comme si tu étais une simple gamine. Après ce qu'il c'est passer...

    Je tournais la tête vers la fenêtre, prête à pleurer, et il changea de sujet. Enfin, légèrement.

    -Toutefois, si tu pouvais arrêter de pleurer comme une madeleine, parce que ton T-Shirt va être trempé et il va galérer à sécher. Je te signale qu'il pleut un peu beaucoup...finit-il par dire du bout des lèvres, l'air pas sûr de ma réaction.

    Je respirais un grand coup, essayant d'évacuer la tension, et sourit. J'essayais même de rire un peu, mais ma voix était tellement cassée que seul un son absolument atroce et étrange ne sortit de ma gorge, et il rit doucement.


  • Commentaires

    1
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:46

    Encore vraiment génial !

    2
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:49

    XD Toi tu l'as lu en avant première en plus XD Est-ce que je poste le deux maintenant...?

    3
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:50

    OUIIIIIIIIIIIIIII !

    4
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:50

    Mais je l'ai pas eu en entier en avant première, le 2. Si ?

    5
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:53

    Bon, je l'écrit sur mon ordi (j'ai tout écrit sur feuille, même le 3, mais pas sur ordi XD) et je poste!

    Et non, je te l'ai pas donné XD

    6
    Vendredi 17 Juillet 2015 à 17:57
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